Phéromones…….l’heure juste

Phéromone…

Suite à plusieurs questions, voici un texte sur les phéromones  pour vous renseigner des charlatans.

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Phéromone
Les phéromones (ou phérormones ou encore phéro-hormones) sont des substances chimiques émises par la plupart des animaux, et certains végétaux, et qui agissent comme des messagers entre les individus d’une même espèce, transmettant aux autres organismes des informations qui jouent un rôle dans l’attraction sexuelle.
Extrêmement actives, elles agissent en quantités infinitésimales, si bien qu’elles peuvent être détectées, ou même transportées, à plusieurs kilomètres.
Chez les mammifères et les reptiles, les phéromones sont détectées par l’organe voméro-nasal, tandis que les insectes utilisent généralement leurs antennes. La production de phéromones chez l’homme n’a pas encore été prouvée, celui-ci ne possédant qu’un organe voméro-nasal s’atrophiant au cours de l’embryogenèse, mais auquel l’odorat peut au moins en partie se substituer. Parmi d’autres, les expériences de Claus Wedekind (1995) invitent à considérer que certaines molécules sécrétées dans la sueur humaine par des glandes spécialisées (de l’« organe axillaire » notamment) sont assimilables à des phéromones ou sont des phéromones. Une difficulté expérimentale est que de nombreux biais scientifiques et sociopsychologiques sont possibles dans l’étude des effets psychologiques des odeurs, parfums ou phéromones sur le comportement et l’humeur des humains1 ou l’émotion2.
Les phéromones sont des substances chimiques comparables aux hormones. Mais, tandis que les hormones produites par les glandes endocrines et circulent uniquement à l’intérieur de l’organisme en participant à son métabolisme, les phéromones sont généralement produites par des glandes exocrines, ou sécrétées avec l’urine, et servent de messagers chimiques entre individus. Elles peuvent être volatiles (perçues par l’odorat), ou agir par contact (composés cuticulaires des insectes par exemple, perçues par les récepteurs gustatifs). Elles jouent un rôle primordial lors des périodes d’accouplement, et chez certains mammifères sociaux, telles les cervidés etlesinsectes. Ces phéromones sont indispensables au bon fonctionnement des espèces. Les phéromones sexuelles des contribuent à l’isolement reproducteur entre les espèces grâce à leur spécificité. Par ailleurs, on a longtemps pensé que l’organe voméro-nasal, très actif chez les animaux, ne fonctionnait pas chez l’homme ; or, plusieurs études ont prouvé le contraire. Les biochimistes savent dorénavant produire des phéromones de synthèse.
Suivant les espèces animales, on trouve des phéromones dans la peau, certaines glandes dermiques (sébacées, sudoripares), la salive, l’air expiré (haleine), les sécrétions des voies urogénitales, les sécrétions vaginales (primates), les glandes anales, les urines ou les fèces.
Les phéromones sont généralement perçues par l’organe voméronasal (également appelé organe de Jacobson), mais chez les mammifères (et peut-être chez l’Homme) certaines sont perçues par le système olfactif principal : des découvertes récentes montrent qu’une seconde famille de récepteurs olfactifs, les « TAARS » semblent reconnaître les phéromones mâles chez les souris.
Le signal phéromonal peut être constitué d’une ou de plusieurs molécules (bouquet phéromonal), émises simultanément ou successivement.
Les phéromones existent sous forme volatile ou soluble ; elles parviennent au contact des cellules sensorielles soit par inhalation, soit après un contact physique. Une substance émise par un organisme peut être liée à une autre molécule, à un transporteur, ou être transformée (par exemple par une action bactérienne), avant de devenir une phéromone.

Phéromones sexuelles

Chez les animaux par exemple, les phéromones sexuelles indiquent la disponibilité des femelles pour être fécondées. Certains papillons détectent un partenaire sexuel à plus de 10 kilomètres. Chez les cervidés, elle est l’hormones la plus précise pour indiquer le moment de l’accouplement en fait c’est les phéromones qui indique au animaux de sexe mâle que le moment d’accouplement est en ce moment.

Phéromones de territoire
Déposées dans l’environnement, elles délimitent un territoire. Chez les canidés, ces hormones sont contenues dans les urines que les individus déposent sur des repères, ceux-ci servant en quelque sorte de « bornes » pour marquer leur « territoire ».
Phéromones d’alarme
Ce sont des substances volatiles (ou très solubles dans l’eau pour les poissons) libérées par un individu en cas de blessure ou d’attaque par un prédateur (chez la souris par exemple6), et qui déclenchent la fuite (pucerons) ou l’agression (abeille) chez les autres individus de la même espèce.
Des phéromones de ce type existent aussi dans le monde végétal : certains végétaux, lorsqu’ils sont broutés ou blessés, émettent des phéromones d’alarme ; leurs voisins de la même espèce réagissent alors en produisant des tanins qui les rendent moins appétants pour l’herbivore, qui doit alors souvent changer de lieu pour trouver une nourriture appétente.
En conclusion
Les phéromones sont en fait des messagers chimiques émis par un organisme vivant dans le but de susciter une réponse chez un autre organisme de la même espèce. Les phéromones sont les seuls élément chimiques transmis par les animaux et les insectes, perceptible par leur sens pour indiquer un état spécifique. Que ce soit un alarme, pour délimiter une territoire ou indiquer la réceptivités positive sexuelle des animaux, les phéromones sont le transmetteur pour communiquer entre les sexes.

 

Ceci dit…méfiez vous des imitations et des charlatants !!

 

sources:
•wikipedia (en) Barha CK, Lieblich SE, Galea LA (2009), Different forms of oestrogen pheromone rapidly upregulate cell proliferation in the dentate gyrus of adult female rats ; J Neuroendocrinol. 2009 Mar; 21(3):155-66. Epub 2008 Dec 6).
• (en) Fang H, Tong W, Shi LM, Blair R, Perkins R, Branham W, Hass BS, Xie Q, Dial SL, Moland CL, Sheehan DM. 2001. Structure-activity relationships for a large diverse set of natural, synthetic, and environmental estrogens (en) Filardo EJ, Thomas P. 2005. GPR30: a seven-transmembrane-spanning estrogen receptor that triggers EGF release. (en) Revankar CM, Cimino DF, Sklar LA, Arterburn JB, Prossnitz ER. 2005. A transmembrane intracellular estrogen receptor mediates rapid cell signaling (en) Dr Judi Gerstung et R. Martin, L’Alternative à l’estrogène, Ed. Exclusif 2006)
Le guide de l’équilibre hormonal naturel, alimentation, huiles insaturées, pilules, vaccins, implants, infertilité, controverse sur la mammographie et les dangers des méthodes actuelles de détection du cancer.
• (en) Barbara Seaman, The Greatest Experiment Ever Performed on Women: Exploding the Estrogen Myth, Hyperion Press, 2003, hardcover
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• in M. Barbier, Les phéromones, aspects biochimiques et biologiques
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